l'Actualité de la Commission Engagés Volontaires, Anciens Combattants Juifs du Mémorial de la Shoah -29 décembre 2018

Artiste-peintre reconnu, François Szulman évoque ici son enfance dans le "Yiddishland" parisien. Né en 1931, François grandit dans le milieu modeste des émigrés juifs polonais ayant fui la misère et l’intolérance. Soutenu par un voisin peintre, il développe un don pour le dessin.

Lorsque la guerre éclate, son père, Szlama, s’engage dans la Légion étrangère. Blessé au combat, il est fait prisonnier dans un Stalag et se garde de se déclarer juif.

Dans Paris à l’heure allemande, François brille à l’école et dessine tout ce qu’il observe. Au rythme des rafles, les quartiers juifs se dépeuplent. Protégés par le statut de prisonnier de guerre de Szlama, François et sa mère échappent à la rafle du Vél’ d’Hiv’.

En février 1943, Szlama est libéré. La famille Szulman entre alors dans la clandestinité. François quitte son école et ne porte plus l’étoile jaune. Il dessine toute la journée. Dans leur planque de la rue Sainte-Marthe, sa mère malade s’éteint faute de soins. François et son père survivront grâce à la solidarité des résistants juifs qu’ils hébergent.

Témoin de la libération de Paris, François la relate avec précision. Du métro Jaurès aux barricades de Belleville jusqu’à la Place de la République, il évite les tireurs embusqués et participe à la liesse de la victoire. Après la guerre, malgré les vicissitudes, il poursuivra avec succès sa carrière artistique. Texte Illustré par l’auteur

176 pages /  26 illustrations
Prix : 15,90 € - Livre numérique : 9,99 €

Collection Témoignages de la Shoah

éditions Le Manuscrit / Fondation pour la Mémoire de la Shoah 

Commander cet ouvrage au format papier ou numérique

en recopiant le lien suivant :   http://www.manuscrit.com/book

-------------------------------------------------------------------------------------------------

    Courrier de lecteur    

Mon cher François,
Je suis très touché de l'envoi que tu m'as fait de ton livre: "Le petit peintre de Belleville.
Je te l'avais dis, déjà,quand tu m'avais fait l'honneur de prendre mon avis, avant de le publier: Des livres sur la Shoah, et particulièrement des livres écrits en hommage à leurs sauveteurs par des survivants qui furent enfants cachés chez des français patriotes dans nos villages de campagne de mer ou de montagne, ou dans de moyennes et petites villes françaises, il n'y en aura jamais assez, mais il y en a.
Et voilà que toi avec ta sensibilité de peintre, toi qui n'était pas encore le peintre de la vie tel qu'on l'aime, toi qui nous disais: "je ne peins que des carrés, des ronds et des losanges", tu nous donne à voir avec ce livre , la vie telle qu'elle était sous l'occupation en plein Paris, et cela est un vrai trésor: trésor de sensibilité d'abord, celle d'un enfant de dix ans qui découvre le monde, se découvre, s'assume et malgré toute la férocité ambiante trouve sa place.  Trésor historique même si le mot fait peur, car dans le récit d'un enfant il n'y a jamais de place pour les calculs et les ambitions. Trésor de fraternité qui soulève avec une tendresse infinie mais si douloureuse et donc avec le plus grand respect le voile posé de façon inhumaine sur les âmes des six millions de juifs assassinés parmi lesquels un million et demi d'enfants qui n'ont pas connu notre chance de rencontrer des Justes, mais aussi sur celles des cinquante à soixante millions de victimes dans le monde, de cette guerre barbare. Trésor de vérité et d'espoir, aussi, car les survivants ont gagné cette guerre contre la bête inhumaine. 
Non, Hitler n'était pas fou, c'était un homme et comme tous les hommes poussés à leur extrémité ils étaient, lui et ses sbires, capables du pire comme du meilleur, mais ils ont choisi le pire. Ils ont été jugés parce qu'ils étaient des hommes , parce qu'ils étaient responsables de leurs actes. Tu le démontre bien. Ceux qui ne le voient pas dans ton livre doivent réapprendre à lire.
Ils ont été jugés? Pas tous et tu le dis aussi. 
La chape de plomb est posée sur les disparus dans un moment où la lutte contre l'antisémitisme et tous les racismes d'où qu'ils viennent doit se renforcer faute de quoi tout peut recommencer. Alors ton livre vient à point, tout comme les miens, ils participeront à cette guerre sans merci.
Merci François, merci pour ce livre, ce magnifique cadeau, merci d'être mon ami.
Maurice Winnykamen




   Vu dans la presse    

extrait de : La Croix, mardi 11 septembre 2018