l'Actualité de la Commission Engagés Volontaires, Anciens Combattants Juifs du Mémorial de la Shoah -29 décembre 2018

ITINERAIRE PARALLELE DE DEUX ENFANTS JUIFS 

DURANT 70 ANS

C’est l’histoire de :

Deux pères juifs,

Charles Golgevit et Fischel Ejcherand

âgés chacun d’une trentaine d’années, originaires de Pologne, 

ouvriers dans la confection, mariés et pères d’un enfant chacun.

Ils s’engagent en 1939 pour la durée de la guerre dans la Légion étrangère, dans le régiment du 22ème RMVE, pour défendre la France contre la barbarie nazie.

En 1940, après quelques mois de guerre, ils sont tous les deux faits prisonniers et amenés dans un stalag en Allemagne n° VIIA.

Charles Golgevit a été libéré en mai 1945

Fischel Ejchenrand s’est évadé en 1943, malade, il a été soigné dans un hôpital militaire en France.

A la libération, ils se sont retrouvés avec leurs enfants :
Jean Golgevit enfant caché à Mont-Saint-Père (02)
Paul Ejchenrand enfant caché à Agen (47).
Eva Golgevit, aujourd’hui centenaire, a été dans la clandestinité agent de liaison du groupe de la M.O.I., Revenue de déportation, elle a retrouvé son fils Jean à la fin de la guerre.

Léa Ejchenrand, cachée pendant la guerre avec sa fille de 3 ans, a retrouvé son fils Paul.

Les pères se sont croisés à l’Union UEVACJ à Paris et à Levens (06) dans la maison de convalescence de l’Union.

Les deux enfants ont connu les mêmes associations juives et l’Union, se sont mariés avec réussite dans leurs vies professionnelles, l’un dans la musique, l’autre avec les chiffres.

Aujourd’hui, 70 ans plus tard, Jean Golgevit a cherché et retrouvé le village où il a été caché et les enfants de ses sauveurs.

Le 13 janvier 2013, Paul Ejchenrand , délégué du Comité Français pour Yad Vashem, a organisé à Mont-Saint-Père (02) la remise à titre posthume, de la Médaille des Justes parmi les Nations attribuée par Yad Vashem à Jérusalem, à monsieur et madame Levavasseur, en présence de Eva Golgevit, centenaire reconnaissante, des habitants du village, du maire, du député de la région, de la presse régionale, tous très heureux de cette belle cérémonie émouvante.

Histoire ordinaire d’une époque peu ordinaire